La sphère publicitaire et les gens normaux sont en émoi. Impossible de rater la nouvelle : « TGV » c’est fini. Coucou « InOui ».
Toutes les blagues, jeux de mots et vannes ont été faits à l’encontre de ce naming propice au déferlement made in Twitter. Rien de compliqué à vrai dire, tant la trouvaille de ce nouveau nom est mort dans l’oeuf. Le grand public semble déjà avoir dit « non »
Les cétaitmieuxavantistes souffriront comme à la fin d’Antenne 2 (coucou France 2), les vanneurs du logo escargot-TGV ne vanneront plus.
Mais c’est la publicité qui aujourd’hui, souffre.
La fiction « 99 francs » avaient déjà porté un coup aux genoux des publicitaires d’antan, faisant naitre une génération pré-déçue attirée par les frasques pas si présentes des soirées d’agences. Décevantes charrettes remplaceront les rails de poudre de perlimpinpin. Mais les choses restent, Octave Parango deviendra à lui seul la caricature du publicitaire que l’on aime détester : pédant, sans trop de créativité mais sauvé par la bulshiterie face au client. Combien de fois avons-nous entendu, nous Publicitaires de la République, de la part d’amis ou de clients que nos collègues étaient une belle bande de fumistes fumeurs de drogues illicites ?
Alors avec acharnement une grande entreprise de séduction s’opérait pour conquérir au mérite nos prospects. Nous travaillons, nous sommes des bosseurs du jour et du soir pour que vos clients achètent vos produits dont ils ne veulent pas. À force de reco intelligentes et consumer-centric, notre métier n’était plus un sous métier. Nous étions des experts et étions payés pour notre honnêteté.
Et là :
Octave ressuscite, et avec lui toute l’imagerie populaire autour du publicitaire un peu branlos.
Ont-ils, comme il leur est reproché sur les réseaux sociaux, travaillé la veille, le lendemain d’une sacrée cuite qui les a fait dérailler ? Eux-seuls le savent. Pour autant, quand la comm’ de la SNCF tombe malade, c’est la publicité qui éternue. Croire que cet ultimum bad buzz s’arrêtera aux frontières de nos feeds Twitter est une erreur. Encore une fois la publicité à la française a pensé pour elle-même, non pour les clients de son client.
Penser que le nom « InOui » allait être apprécié ? Ah non, la question ne s’est pas posée.
Ce qui nous a toujours été reprochée n’a jamais été notre nonchalance, mais notre incapacité à reconnaitre que nous ne savons pas tout, et que seuls les clients auront le dernier mot. Pas nous, pas nos penseurs et créatifs de dernières minutes. À quand de vrais Gérard de la publicité ?
Ils n’auront pas de Lions, mais peuvent espérer à juste titre de nouvelles statuettes qui leur rappelleront, nous l’espérons, que non : les clients ne sont pas des cons.
Et comme c’est tout de même rigolo, florilège de nos amis d’Il était une pub :
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